Nous
étions conviés dimanche à un récital lyrique dans ce bel écrin
rococo qu’est le théâtre du Casino. A l’affiche, Marie Perbost,
révélation lyrique de l’ADAMI 2016 et Joshua Morris de la Haute
École de Musique du théâtre de Leipzig. Les deux complices nous
réservaient avec l’élégante pianiste Nina Uhari une matinée de
rêve…
Les
chemins de l’amour de Francis Poulenc, cette mélodie est composée
en octobre 1940 et dédiée à Yvonne Printemps. Marie la chante avec
beaucoup de sensibilité. Joshua Morris interprète lui, les Chansons
de Don Quichotte, drame poétique dans lequel il nous révèle
maîtrise et richesse du timbre. Pelléas et Mélissande, chef
d’œuvre de Debussy, le duo du 1er acte qui nous fait
découvrir l’art du sentiment à l’état pur…
Nina
Uhari nous propose un premier entracte musical avec l’interprétation
tout à fait impressionnante de l’ouverture d’Orphée aux
enfers, un régal !
La
pêche à la baleine « disait le père d’une voix courroucée
à son fils Prosper...ah, ah, dit le cousin Gaston... », ce
poème satirique de Jacques Prévert pour lequel Joshua se révèle
excellent comédien. La première partie se termine avec l’intemporel
Offenbach et la Vie Parisienne, Gabrielle et le Baron, « l’amour
c’est une échelle immense ».
Après
une courte pause, nous entrons dans le foyer de l’Opéra :
Rossini, le signor Bruschino, Verdi chanté par Marie, puis O tu
Palermo des Vespri sicilienne interprété avec une grande humanité
par Joshua Morris. Ces œuvres précèdent Franz Lehar et son
inoubliable duo « Lippen Schweigen », un duo de la Veuve
Joyeuse interprété avec brio et beaucoup d’élégance…
Le
récital se termine avec un cocktail de comédies musicales
américaines. Un moment haut en couleurs dans cette Amérique des
années 1930.
Bravo
à ce duo conduit de main de maître par la pianiste concertiste Nina
Uhari !
P. R.
