Affichage des articles dont le libellé est Quatuor Erell. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Quatuor Erell. Afficher tous les articles

mardi 26 août 2014

Le billet de Mado Venet: Le Quatuor Erell au Prieuré du Bourget du Lac (samedi 16 août 2014)


D’emblée nous sommes séduits par cette étonnante famille… à la ville comme à la scène !
Le Quatuor Erell, musiciens professionnels de l’Opéra de Paris, fonctionne avec un hautbois (ou cor anglais) et un trio à cordes.(rappelons que le cor anglais n’a rien de spécialement britannique mais désigne l’angle que fait l’embouchure avec le reste de l’instrument).
Ces musiciens travaillent ensemble depuis 9 ans et nous ont emmenés en voyage dans le temps, du XVIIIème siècle à nos jours et dans l’espace : Prague, Hongrie, Bulgarie, Roumanie et Russie.
Avec Druschetzky, né à Prague en 1745, compositeur à la cour de Budapest, nous découvrons un hautbois pétillant et virtuose. Nous écoutons ensuite une valse (op. 54 n° 1) de Dvorak très plaisante et même enchanteresse composée à la fin du XIXème siècle
Le public aime entendre la présentation des œuvres quand elle est faite par les musiciens eux-mêmes comme ce fut le cas pour Komitas (1863-1935). Voila un personnage extraordinaire : Arménien, prête, compositeur et ethnomusicologue .
 Il s’appuie en le magnifiant, sur le folklore local avec maestria et bonheur.
Les « Quatorze pièces en quatuor » tantôt gaies, tantôt tristes et langoureuses, d’une écriture riche et ornementée nous transportent dans un autre monde. Il en est de même pour les « Trois danses bulgares », la 2ème étant une merveilleuse complainte où le Quatuor Erell donne toute la mesure de sa sensibilité.
Après l’entracte, nous aurons les « Quatre visions fugitives » de Prokofiev et connaîtrons le jeune Gideon Klein qui mourut en déportation à 25 ans, avec l’allegro de son trio à cordes. D’un autre ethnomusicologue plus connu, Zoltan Kodaly, viendront les « Epigrams pour cor anglais et trio à cordes » pièces sereines et lumineuses.
La soirée se termina par les très, très belles danses hongroises de Bela Bartok.
Le choix de ce programme nous a rapprochés des racines profondes de l’Europe de l’Est et ce fut une bonne idée !
                                                                               Mado Venet

http://www.quatuorerell.com/