Le Quintette K aux Classiques




Dans le cadre des Classiques du Prieuré, l’ Association Un Soir à l’ Opéra présentait son deuxième concert de l’été, le 17 août, au Cloître du Bourget-du-lac.
Comme à l’accoutumée ce fut la fête de la jeunesse et du talent. Le Quintette à Vent K, titulaire déjà de nombreux prix est né en 2006 au Conservatoire National de Lyon. Ses membres ont tous commencé une carrière internationale de soliste dans différents orchestres en menant de front un travail en formation réduite.
D’emblée, le public a pu constater leur parfaite cohésion en écoutant les Danses hongroises du XVIIème siècle reprises par le compositeur contemporain Feren Farkas. Esprit joyeux où chaque artiste a pu mettre en valeur son instrument. Vint ensuite une transcription par D. Walter  du merveilleux Quatuor Américain op. 96 d’Anton Dvoraj.
Ce fut un moment éblouissant où tous les thèmes très connus de cette œuvre, qu’ils soient inspirés de la Bohème ou du folklore américain s’expriment de façon limpide. On pourrait en oublier la masse sonore de l’orchestre à laquelle nos oreilles sont habituées.
Les dix coups, répétés, de la cloche de l’Eglise Saint Laurent sonnent la fin de l’entracte.
Oserons-nous dire que c’était réglé comme du papier à musique ? Non, bien sûr ! La règle, c’était plutôt la connivence entre nos musiciens pour l’interprétation des Trois Pièces Brèves de Jacques Ibert. C’est lui qui créa l’Ecole Française des Vents. Ces pièces respirent la légèreté et le divertissement.
Changeons de climat : que dire du Quintette en forme de choros ? C’est une musique brésilienne populaire jouée le soir entre amis. Villa Lobos est passé maître dans ces petites pièces dérangeantes mais néanmoins pleines de vivacité. Qu’on se rassure, ce n’est pas de la musique sauvage !
Le programme se poursuivait avec l’Opus number Zoo de Luciano Bério, contes pour enfants : il s’agit d’animaux dans une narration débridée alliant le parlando à une musique descriptive mise en scène de façon ludique. Imaginez un renard qui invite une poule à danser ; elle lui sourit et ne voit pas que la nuit va arriver … Présentation très réussie qui a bien amusé l’assistance.
Fin de soirée avec des extraits très appréciés de Carmen de Bizet.

Nous souhaitons longue vie à cette formation talentueuse dont la présence scénique teintée d’humour ne fait que renforcer l’expressivité.

                                                                                

Mado VENET

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