dimanche 24 janvier 2016

Le billet de Mado Venet: Violaine Manfrin et Antonel Boldan (concert du 17/01/2016)







Encore une chaleureuse après-midi au théâtre du Casino Grand Cercle d’Aix-les-Bains le 17 janvier 2016. Une salle pleine pour apprécier ce récital dans le cadre des « Grandes Voix de Demain » grâce à « Un Soir à l’Opéra ». Violaine Manfrin, mezzo, Antonel Boldan, Ténor et Nina Uhari en étaient les acteurs.

Nous avons entendu d’abord 2 pièces de Tchaïkovski (Eugène Oneguine) suivies d’un extrait du Roi d’Ys d’Edouard Lalo ; c’est un air déliceux que celui de Mylio, le fiancé devant la porte de sa bien-aimée. Dans le même esprit voici Jules Massenet avec Werther ; la quintessence du romantisme un rien démodé de nos jours ! Et pourtant la scène des lettres entre le héros et Charlotte reste bouleversante. La musique et l’expression des chanteurs transcendent le texte. Puis, nous arrivons à Lima, sur la place publique, une mise en scène s’impose. Violaine Manfrin et Antonel Boldan s’y entendent à merveille : Elle, « elle est un peu grise » et lui «  il grandira parce qu’il est espagnol ».
Après l’entracte, une splendide interprétation d’Antonel Boldan de « Granada » d’Augustin Lara et deux pièces très émouvantes de Ruperto Chapi (1851-1909) chantées par Violaine Manfrin. Ce compositeur aurait échappé au dédain que portaient les purs hispanisants aux zarzuelas de la fin du XIXème siècle !
Comment chlorre cette matinée enchanteresse sans georges Bizet ? Plusieurs extraits des actes II et IV de Carmen nous furent proposés de façon très convaincante.

La carrière de ces deux artistes est déjà bien engagée et nous leur souhaitons tout le succès qu’ils méritent .

                                                                             
Mado Venet 


Dauphiné libéré du 20/01/2016






mercredi 6 janvier 2016

SAISON 2016




Chers Adhérents, Chers Amis,
Le temps est venu de vous présenter nos meilleurs voeux pour l'année 2016, une bonne santé, joie et bonheur et enfin tout ce qui nous trotte dans la tête et que nous voudrions bien réussir !
Comment ne pas vous associer à la réussite de notre saison 2016 ! Que la musique nous éclaire et nous ouvre le chemin ! Vous êtes les témoins privilégiés du beau parcours que nous empruntons depuis de nombreuses années, nos premières tentatives remontent à 1996 ! Louis Mathieu et Marie-Claude Ruaux s'en souviennent certainement...
Alors continuons ensemble. Sans vous l'association n'existerait pas et nos protégés, ceux qui nous apportent leur talent et leur enthousiasme auraient eux aussi déserté...
Venez nombreux à cette première fête du 17 janvier, c'est demain, pensez-y !
Puis Suzana Bartal, l'excellence-même le 4 mars et ce mois d'août, les Classiques avec Manon Louis, Loïc Schneider, Dimitri et Julien Bouclier, le Quatuor Van Kuijk ...
A bientôt donc avec toute notre amitié,

Paul Rivoire


dimanche 13 septembre 2015

Le billet de Mado Venet: Dimitri et Julien Bouclier aux Classiques du Prieuré (concert du 28 août 2015)



Le 28 août dernier prenait fin la série de s concerts des « Classiques du Prieuré » au Bourget-du-Lac présentée par l’ Association « Un Soir à l’Opéra ».
Un récital hors du commun que celui du duo des frèresBOUCLIER, Julien au violon et Dimitri à l’accordéon. Deux jeunes artistes déjà de classe internationale et titulaires de nombreux prix.
Hormis les pièces de Piazzola, tous les arrangements des œuvres quelquefois très connues ont été faits par leurs soins et montrent une grande imagination non dépourvue d’humour.
Le programme débute par une élégante pièce du XVIIème siècle signée Tomaso Vitali. Cette chaconne est une danse à trois temps, apparue en Espagne à la Renaissance. Elle est suivie par l’Eté de Vivaldi (1725) jouée avec maestria.
Un saut dans le temps et nous écoutons Astor Piazzola dont on peut rappeler qu’il fut l’élève de Nadia Boulanger. D’abord son Ave Maria dans une sublime interprétation et Violentango. Beaucoup de Hauts-Savoyards dans le passé ont émigré vers l’Argentine. Nos deux artistes ont dû recevoir des échos tant ils sont imprégnés des rythmes de là-bas exécutés avec une grande précision et beaucoup d’esprit.
Suivra un Rondo Capriccioso de l’Ukrainien Vladislav Zolotarev où l’angoisse est sous-jacente.
Accordéon solo avec deux pièces de la Renaissance qui mettent tellement bien en valeur les innombrables possibilités et richesses de l’instrument. Dimitri Bouclier maitrise toutes les variations de façon magistrale et le public est médusé.
Victor Vlaslov a écrit beaucoup de musique de films. Il vit en Ukraine et s’est inspiré de Soljenistyne pour publier ce « Goulag » en quatre mouvements qui évoque de façon très prégnante l’entrée au camp des prisonniers, la tentative d’évasion, les combats, dans une lecture bouleversante.
Le programme est bien conçu puisque dans la foulée nous entendons une délicate complainte qui porte le nom de « Révélation » de Serguei Voïtenko. Le Libertango de Piazzola et l’Hiver de Chaliev terminent cette magnifique soirée. N’oublions pas le bis de Richard Galiano.
Nous avons découvert ce soir le digne successeur de Piazzola. Avec son frère Julien, ils vont continuer une éblouissante carrière à n’en pas douter ! C’est François Bonnal qui disait un jour, qu’à son sens, les accordéonistes classiques étaient les meilleurs musiciens du monde !





                                                                           Mado Venet


le billet de Mado Venet: Le Trio « K » aux Classiques du Prieuré (concert du samedi 22 août 2015)

Le samedi 22 août 2015, dans le cadre des Classiques du Prieuré, Un Soir à l’Opéra présentait le Trio « K », trio d’anches, avec Mathilde Lebert au hautbois, Bruno Bonansea à la clarinette et Jean-Paul Maradan au basson.

C’est dans les années 1920 qu’on a commencé à entendre des morceaux écrits pour cette formation. Des compositeurs français ont excellé dans cette recherche depuis cette époque jusqu’à nos jours.

Au programme, citons d’abord Jean Francaix (décédé en 1997) avec un Divertissement en quatre mouvements et sa très émouvante élégie du 3ème mouvement puis, une suite d’Alexandre Tansmann, français d’origine polonaise qui fit ses études à Paris. Il dû fuir aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale. De cette œuvre émane une réelle influence américaine, élégante et chaleureuse.
Vint après l’entracte, « Cinq pièces en trio » de Jacques Ibert, très plaisantes quand bien même leur auteur fut accusé de manquer de parti prix esthétique. Rappelons qu’il fut cependant Prix de Rome, Directeur de la Villa Médicis puis de l’Opéra de Paris !
L’étude pour hautbois solo de G. Silvestrini, compositeur français, fut inspirée par un tableau de Pissaro « Potager et arbres en fleurs ». La virtuosité que requiert son exécution est éblouissante techniquement. N’y cherchons pas de sentiments, même printaniers. C’est une explosion de couleurs.
On écouta ensuite le très énergique duo Clarinette et Basson de Francis Poulenc et sa surprenante romance du 2ème mouvement.


Le concert se termina sur la musique pleine d’humour et d’esprit de Georges Auric qu’interpréta le Trio K dont chacun a pu apprécier le talent et la générosité, heureux de découvrir un tel répertoire.

 




                                                                                       Mado Venet

Le billet de Mado Venet:Les classiques du Prieuré, Bruno Bonansea et le Quatuor Arod,(concert du vendredi 14 août 2015)





Il y a des jours où le public s’arrête de respirer et se trouve carrément en apnée à la fin de chaque phrase. C’était perceptible ce vendredi soir 14 août dans l’église Saint Laurent du Bourget-du-lac.
La raison ? la prestation du Quatuor Arod, avec Jordan Victoria et Alexandre Vu 1er et 2ème violon, Corentin Apparailly à l’alto et Samy Rachid au violoncelle.
Le clarinettiste solo Bruno  Bonansea nous a présenté son exceptionnelle formation.

Arod, c’est le nom du cheval merveilleux d’un roman de Tolkien…so british !



Le programme prévu a été un peu modifié : il était important et satisfaisant d’ailleurs pour
Bruno Bonansea de jouer à la suite les deux quintettes avec clarinette, celui de Mozart K 581 et celui de Brahms en si mineur tant ils sont proches.., à un siècle d’ intervalle, dans leur esprit et dans leur construction. Cependant, celui de Brahms dégage une intensité dramatique évidente. Pour la clarinette, ces deux pièces sont les plus belles œuvres du répertoire classique pour quintette.

Quant au quatuor à cordes, il nous interpréta (on peut dire comme personne avant eux) le très apprécié Divertimento en ré majeur de Mozart. Quelle clarté et quel bonheur pour le public de les voir se donner la parole de l’un à l’autre avec tant de finesse et d’imagination. Ces jeunes artistes paraissent au sommet de leur talent et savent faire passer tout leur enthousiasme.


Mado Venet 

mardi 18 août 2015

Les Classiques fêtent leurs 15 ans


Bonjour !
Les Classiques 2015, un quinzième anniversaire !
Depuis le pianiste vaudois Gilles Landini que de jeunes artistes qui sont maintenant des vedettes reconnues: Paola Dusio,  Louis Schwizgebel Wang, le Quatuor Hermès, le Trio Karénine, Gwendal Giguelay, Nima Sarkechik, Juliana Laska, Suzana Bartal, Jean Baptiste Fonlupt, Nemanja Radulovic, Manon Louis, le Quatuor Zaïde...pour n'en citer que quelqu' uns !
Mais c'est un grand bonheur que d'avoir reçu tous ces jeunes talents, si simples et si généreux !
Pour fêter ce quinzième anniversaire avec vous, nous avons choisi avec Bruno Bonansea  d' offrir le pupitre à Mozart !
 Wolfang qui eut un coup de foudre pour l'instrument: la clarinette !
Avec le Quintette pour clarinette et cordes, oeuvre unique à la tonalité chaude et envoutante, il y a la joie, une joie qui éclate à chaque note de cette partition heureuse...
Au même programme le Quintette de Brahms et deux mouvements du Quatuor en fa de Ravel par le Quatuor Arod.

Après ce récital du 14 août, nous recevrons le 22 le Trio"K" un trio à vents formé de solistes de l'Orchestre National de France et de Bordeaux Aquitaine avec un programme romantique, Mozart, Bach, Beethoven,Teleman puis des compositeurs du XXème siècle, Georges Auric, Jacques Ibert...
 Le 28 août,, une nouvelle découverte, le duo des frères Bouclier.
Dimitri et Julien Bouclier, accordéon et violon,
Ces" frangins" s'imposent aujourd'hui comme de véritables virtuoses de leurs instruments. A leur programme, des oeuvres baroques et classiques à la chaleur des tangos argentins avec Piazzolla en passant par la splendeur du répertoire russe...
A très bientôt donc pour partager avec vous ces petites madeleines qui nous font si chaud au coeur !
Musicalement vôtre,


Paul Rivoire