Invitée par « Un Soir
à l’Opéra », la pianiste virtuose Suzana Bartal donnera un récital le
vendredi 4 mars à 19heures à l’auditorium de la Cité des Arts de Chambéry.
Née en 1986 à Timisora (Roumanie) dans une famille hongroise,
Suzana Bartal est un des talents montants de la nouvelle génération.
En 2015, ses concerts l’ont menée dans les salles
prestigieuses comme le Beethoven-Haus à Bonn, la Salle Pleyel et Radio France à
Paris, le Merkin-Hall à New-York ou le Milton Court à Londres… En janvier de la
même année, Suzana a fait des débuts remarqués dans le Concerto de Grieg avec
l’Orchestre Avignon-Provence alors qu’elle remplaçait Marie-Josèphe Jude au
pied levé. Sa prestation a été acclamée par la critique…
Pour son récital savoyard, Suzana Bartal a choisi
d’interpréter Scènes d’enfants de Robert Schumann, la Sonate Pathétique de L.v.
Beethoven et les Tableaux d’une exposition de M. Moussorgski.
Cité des Arts de Chambéry,
vendredi 4 mars à 19 heures.
Billetterie : Office de Tourisme de Chambéry Tél 04 79 33 42 47 et sur place le soir du
concert.
Encore une chaleureuse après-midi au théâtre du Casino Grand Cercle d’Aix-les-Bains le 17 janvier 2016. Une salle pleine pour apprécier ce récital dans le cadre des « Grandes Voix de Demain » grâce à « Un Soir à l’Opéra ». Violaine Manfrin, mezzo, Antonel Boldan, Ténor et Nina Uhari en étaient les acteurs.
Nous avons entendu d’abord 2 pièces de Tchaïkovski (Eugène Oneguine) suivies d’un extrait du Roi d’Ys d’Edouard Lalo ; c’est un air déliceux que celui de Mylio, le fiancé devant la porte de sa bien-aimée. Dans le même esprit voici Jules Massenet avec Werther ; la quintessence du romantisme un rien démodé de nos jours ! Et pourtant la scène des lettres entre le héros et Charlotte reste bouleversante. La musique et l’expression des chanteurs transcendent le texte. Puis, nous arrivons à Lima, sur la place publique, une mise en scène s’impose. Violaine Manfrin et Antonel Boldan s’y entendent à merveille : Elle, « elle est un peu grise » et lui « il grandira parce qu’il est espagnol ».
Après l’entracte, une splendide interprétation d’Antonel Boldan de « Granada » d’Augustin Lara et deux pièces très émouvantes de Ruperto Chapi (1851-1909) chantées par Violaine Manfrin. Ce compositeur aurait échappé au dédain que portaient les purs hispanisants aux zarzuelas de la fin du XIXème siècle !
Comment chlorre cette matinée enchanteresse sans georges Bizet ? Plusieurs extraits des actes II et IV de Carmen nous furent proposés de façon très convaincante.
La carrière de ces deux artistes est déjà bien engagée et nous leur souhaitons tout le succès qu’ils méritent .
Le temps est venu de vous présenter nos meilleurs voeux pour
l'année 2016, une bonne santé, joie et bonheur et enfin tout ce qui nous trotte
dans la tête et que nous voudrions bien réussir !
Comment ne pas vous associer à la réussite de notre saison
2016 ! Que la musique nous éclaire et nous ouvre le chemin ! Vous êtes les
témoins privilégiés du beau parcours que nous empruntons depuis de nombreuses
années, nos premières tentatives remontent à 1996 ! Louis Mathieu et
Marie-Claude Ruaux s'en souviennent certainement...
Alors continuons ensemble. Sans vous l'association
n'existerait pas et nos protégés, ceux qui nous apportent leur talent et leur
enthousiasme auraient eux aussi déserté...
Venez nombreux à cette première fête du 17 janvier, c'est
demain, pensez-y !
Le 28 août dernier prenait fin la série de s concerts des
« Classiques du Prieuré » au Bourget-du-Lac présentée par l’
Association « Un Soir à l’Opéra ».
Un récital hors du commun que celui du duo des frèresBOUCLIER, Julien au violon et Dimitri à l’accordéon. Deux jeunes artistes déjà
de classe internationale et titulaires de nombreux prix.
Hormis les pièces de Piazzola, tous les arrangements des
œuvres quelquefois très connues ont été faits par leurs soins et montrent une
grande imagination non dépourvue d’humour.
Le programme débute par une élégante pièce du XVIIème
siècle signée Tomaso Vitali. Cette chaconne est une danse à trois temps,
apparue en Espagne à la Renaissance. Elle est suivie par l’Eté de Vivaldi
(1725) jouée avec maestria.
Un saut dans le temps et nous écoutons Astor Piazzola
dont on peut rappeler qu’il fut l’élève de Nadia Boulanger. D’abord son Ave
Maria dans une sublime interprétation et Violentango. Beaucoup de
Hauts-Savoyards dans le passé ont émigré vers l’Argentine. Nos deux artistes
ont dû recevoir des échos tant ils sont imprégnés des rythmes de là-bas
exécutés avec une grande précision et beaucoup d’esprit.
Suivra un Rondo Capriccioso de l’Ukrainien Vladislav
Zolotarev où l’angoisse est sous-jacente.
Accordéon solo avec deux pièces de la Renaissance qui
mettent tellement bien en valeur les innombrables possibilités et richesses de
l’instrument. Dimitri Bouclier maitrise toutes les variations de façon
magistrale et le public est médusé.
Victor Vlaslov a écrit beaucoup de musique de films. Il
vit en Ukraine et s’est inspiré de Soljenistyne pour publier ce
« Goulag » en quatre mouvements qui évoque de façon très prégnante
l’entrée au camp des prisonniers, la tentative d’évasion, les combats, dans une
lecture bouleversante.
Le programme est bien conçu puisque dans la foulée nous
entendons une délicate complainte qui porte le nom de « Révélation »
de Serguei Voïtenko. Le Libertango de Piazzola et l’Hiver de Chaliev terminent
cette magnifique soirée. N’oublions pas le bis de Richard Galiano.
Nous avons découvert ce soir le digne successeur de
Piazzola. Avec son frère Julien, ils vont continuer une éblouissante carrière à
n’en pas douter ! C’est François Bonnal qui disait un jour, qu’à son sens,
les accordéonistes classiques étaient les meilleurs musiciens du monde !
Le samedi 22 août 2015, dans le cadre des Classiques du
Prieuré, Un Soir à l’Opéra présentait le Trio « K », trio d’anches,
avec Mathilde Lebert au hautbois, Bruno Bonansea à la clarinette et Jean-Paul
Maradan au basson.
C’est dans les années 1920 qu’on a commencé à entendre
des morceaux écrits pour cette formation. Des compositeurs français ont excellé
dans cette recherche depuis cette époque jusqu’à nos jours.
Au programme, citons d’abord Jean Francaix (décédé en
1997) avec un Divertissement en quatre mouvements et sa très émouvante élégie
du 3ème mouvement puis, une suite d’Alexandre Tansmann, français
d’origine polonaise qui fit ses études à Paris. Il dû fuir aux Etats-Unis
pendant la seconde guerre mondiale. De cette œuvre émane une réelle influence
américaine, élégante et chaleureuse.
Vint après l’entracte, « Cinq pièces en
trio » de Jacques Ibert, très plaisantes quand bien même leur auteur fut
accusé de manquer de parti prix esthétique. Rappelons qu’il fut cependant Prix
de Rome, Directeur de la Villa Médicis puis de l’Opéra de Paris !
L’étude pour hautbois solo de G. Silvestrini, compositeur
français, fut inspirée par un tableau de Pissaro « Potager et arbres en
fleurs ». La virtuosité que requiert son exécution est éblouissante
techniquement. N’y cherchons pas de sentiments, même printaniers. C’est une
explosion de couleurs.
On écouta ensuite le très énergique duo Clarinette et
Basson de Francis Poulenc et sa surprenante romance du 2ème
mouvement.
Le concert se termina sur la musique pleine d’humour et
d’esprit de Georges Auric qu’interpréta le Trio K dont chacun a pu apprécier le
talent et la générosité, heureux de découvrir un tel répertoire.